Matmatah

Rock Français

BIOGRAPHIE COMPLÈTE

Postée par : cynes
Ajout/Modification de la Bio
Dans les villes de Bretagne, il y a toujours une, ou plusieurs, « rues de la soif ». Dans ces rues, les bars foisonnent et les étudiants sont légions. Une guitare, une batterie et les groupes s'improvisent, se produisent, qu'ils reprennent des tubes d'une culture bretonne bretonnante ou qu'ils s'essayent à un rock plus classique. C'est dans un bar de Brest que le groupe Matmatah a vu le jour. Au départ, c'est l'histoire d'un duo, celui de Stan et Sammy, tous les deux guitaristes. Ils prennent le nom détendu de « Tricards Twins » (probablement très peu en rapport avec les Cocteau Twins pour ceux qui se souviennent de cette formation unique qui fit planer les Eighties) et écument tous les pubs de leur connaissance pour se faire entendre. En chemin, ils rencontrent deux autres jeunes de leur âge, Eric, qui gratte de la basse et chante, et Fanch, un batteur. La rencontre est décisive et ils décident tous ensemble de former un groupe qui ferait une musique, mettons…ethniko-rock qui n'oublierait pas ses racines celtiques sans en être l'esclave. Ils composent des titres et se lancent dans d'innombrables représentations jubilatoires et festives, très représentatives du style de leur musique, dans tous les troquets et petites salles que peut leur fournir leur bonne vieille Bretagne. Ils s'auto-produisent, s'auto-distribuent et après un premier single aussi entraînant que farfelu, « Les moutons », ils sortent leur premier album, « La Ouache », appelé ainsi en référence à leur manière de jouer, plutôt agitée. « La Ouache » sort en 1998 et ses singles passent
sur toutes les ondes. Que ce soit « Emma » (pour Emma Peel bien sûr), « Derrière ton dos » ou « L'apologie », nombreux sont les jeunes qui les connaissent par cœur et dansent comme des possédés aux nombreux concerts du groupe. « L'apologie » justement, et ses paroles pleine d'ironie et d'esprit critique, revient malencontreusement aux oreilles des autorités. « Un pétard ou un Ricard, si t'as vraiment le cafard, à choisir, y'a pas photo, moi je choisis le maroco ». Bon, même si l'on sent l'amour du groupe pour le Maghreb et ses merveilles, le nom de Matmatah ayant été choisi d'après le nom d'un village tunisien ou Stan a passé une partie de son enfance, tout le monde comprend bien le message, public et police compris. Malheureusement, la chanson est considérée comme une incitation à la consommation de substances illicites, au même titre que le « Mangez-moi, mangez-moi » de Billy Ze Kick. Une pétition les soutient et les membres du groupe s'en tirent avec une amende. En 2001, Matmatah remet ça avec son deuxième album, le bien nommé « Rebelote ». « Rebelote » est moins bien accueilli que « La Ouache », peut-être parce que le groupe s'oriente un peu plus vers le rock et un peu moins vers des refrains inspirés par la culture celte. Quoi de plus normal après tout ? Ils ont mûris, leur musique aussi. Ils changent de batteur et retrouvent leur belle énergie pour sortir en 2004 leur troisième album, « Archie Kramer », le nom d'un meurtrier de la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis, un disque parfois plus adouci et plus retenu mais toujours aussi rock. Caro