BIOGRAPHIE COMPLÈTE

Post�e par : MattWhite
Ajout/Modification de la Bio
Le 24 ao�t 1948 na�t le petit Jean-Michel Jarre, � Lyon, dans le vieux quartier de la Croix-Rousse. Sa m�re, France Pejot a �t� une farouche r�sistante durant la guerre. Arr�t�e par les Allemands � plusieurs reprises, elle a pass� une ann�e dans un camp. Son p�re, Maurice Jarre, est compositeur et deviendra bient�t c�l�bre pour ses musiques de film, notamment celles de Docteur Jivago et Lawrence d'Arabie. Tr�s t�t aussi, Jean-Michel subit l'influence de son grand-p�re (inventeur, entre autres, de l'une des premi�res tables de mixage et du tourne-disques Teppaz) qui r�side dans le quartier de Perrache, dont l'ambiance de f�te foraine fascinera Jean-Michel.
En 1953, Maurice Jarre quitte France et Jean-Michel pour aller s'installer aux Etats-Unis. Il n'aura donc qu'une influence tr�s lointaine sur l'�ducation musicale de son fils. Tr�s vite pourtant, Jean-Michel s'assoit devant un piano et fait ses gammes : c'est le d�but de ses �tudes musicales. Son premier professeur ne lui donne pas le go�t de la musique mais il lui suffira d'en changer pour arranger cela. Il poursuivra donc ses �tudes musicales parall�lement � sa scolarit�. Le 24 ao�t 1958, sa m�re l'am�ne au � Chat qui p�che �, un club de jazz tenu par une amie de sa m�re : Jean-Michel f�te son dixi�me anniversaire en musique, entour� par des g�ants du jazz tels que Chet Baker, Don Cherry et John Coltrane qui jouent sp�cialement pour lui � cette occasion.

Dans les ann�es 60, Jean-Michel va aussi d�couvrir le monde du rock gr�ce � ses premiers 45 tours : Ray Charles, Elvis Presley, les Shadows... Et apr�s avoir vu un concert de Dany Logan et les Pirates � la foire de Paris, il n'a qu'une id�e en t�te : cr�er un groupe de rock. Ce sera � Les Myst�res IV �. Jean-Michel vend alors son train �lectrique � l'H�tel Drouot pour pouvoir s'acheter une guitare Klire et un magn�tophone.

Jean-Michel passe sa jeunesse entre Lyon et Paris. Il vit avec sa m�re dans un deux-pi�ces � Issy Les Moulineaux. Celle-ci tient un stand aux Puces. Jean-Michel entre au lyc�e Michelet � Vanves. Parall�lement, il se prend de passion pour la peinture abstraite lyrique. Des gens comme Soulages et Hartung l'inspirent suffisamment pour lui donner envie de faire des toiles qu'il exposera dans quelques galeries. M�me s'il n'en fera pas une carri�re, il gardera toujours cette passion de l'image et de l'art pictural.

Mais la musique est toujours pr�sente puisqu'il est guitariste et chanteur de son nouveau groupe de rock, les � Dustbins �, qui participera au tournage du film Des gar�ons et des filles d'Etienne P�rier (1968). Jean-Michel commence � trafiquer des sons sur son magn�to. Il sent qu'il a � sa port�e tout un domaine d'exp�rimentation mais il consolide pour l'instant ses connaissances musicales en travaillant l'harmonie avec Jeanine Rueff au Conservatoire de Paris.
Apr�s l'obtention d'un baccalaur�at de sciences exp�rimentales � l'�ge de 16 ans, Jean-Michel s'engage dans des �tudes vari�es : sciences �co, sciences po, puis licence de lettres. Il s'int�resse � l'anglais, au droit, � la chimie, au cin�ma... Il ne finira que sa licence de lettres, avec une th�se de litt�rature compar�e sur le Faust de Goethe et celui de Berlioz.

1968, ann�e de la r�volte �tudiante, sera pour Jean-Michel celle de la rencontre de Pierre Schaeffer, le ma�tre fondateur de la musique concr�te. Il rejoint le tr�s avant-gardiste G.R.M. (Groupe de Recherche Musicale) en janvier 1969. Le groupe rassemble des musiciens et des chercheurs de tous horizons pour l'exploration de nouvelles voies musicales. Jean-Michel y d�couvre la musique �lectro-acoustique et s'initie � diverses techniques, en particulier celles du montage de bandes magn�tiques (collage d'�chantillons) et de la synth�se �lectronique. D�s lors, Jean-Michel se passionne pour cet aspect � artisanal � et consid�re le travail sur le son comme un �l�ment fondateur de la cr�ation musicale.

Au groupe de recherche, Jean Michel Jarre entre de plein pied dans la musique contemporaine pure et dure et cr�e Happiness is a sad song pour la Maison de la Culture de Reims. Il compose aussi son premier disque personnel en s'introduisant clandestinement la nuit dans les locaux du G.R.M. : ce sont La Cage et Erosmachine, consid�r�s comme ses premiers titres. Mais l'ambiance �litiste et th�oricienne du G.R.M. finit par l'�touffer. En 1971, Il quitte le groupe avec en t�te d'appliquer d'une autre mani�re les techniques qu'il a acquises...
Il r�alise les bruitages �lectroniques du groupe pop Triangle. Choisi pour �crire la bande son d'un ballet pour la r�ouverture de l'Op�ra de Paris, Jean-Michel r�ussit � y faire entrer la musique �lectronique, r�volutionnaire pour l'�poque dans une institution traditionnellement classique. Le ballet, d�nomm� AOR, recevra des avis tr�s partag�s mais ne laissera pas le public indiff�rent. Pendant ce temps, le disque La Cage est mis en vente. Path� Marconi accepte de le diffuser mais d�truira le stock devant l'insucc�s commercial : seulement 117 exemplaires ont �t� vendus.

En 1972, c'est la rencontre avec Francis Dreyfus, producteur musical ind�pendant. Pourtant r�ticent au d�part � la musique �lectronique, l'homme est tr�s vite s�duit par la volont� et le talent du jeune artiste qui d�passe largement celle d'un simple compositeur de musique d'avant-garde. Ainsi, Jean Michel Jarre se retrouve � �crire les paroles de chansons pour le chanteur Christophe.

Parall�lement, il continue � composer plusieurs pi�ces musicales. Un certain nombre sont regroup�es par une compagnie am�ricaine sous le titre Deserted Palace. Cet album sort aux Etats-Unis, mais garde une tr�s forte dimension exp�rimentale : il s'agit d'un ensemble de morceaux de styles tr�s divers destin� � servir de fond sonore pour les m�dias. Jean-Michel y trouve l'occasion d'explorer un peu plus les possibilit�s du synth�tiseur et de d�montrer la diversit� de son expression musicale. Dans la foul�e, il compose la musique du film Les Granges Br�l�es de Jean Chapot avec Alain Delon et Simone Signoret.

Il r�alise aussi quelques exp�riences avec le chanteur Samuel Hobo : Freedom Day, Synthetic Man, et surtout Zig Zag Dance qui repr�sente sans doute son premier succ�s commercial. Il � remixe � aussi le tube Pop Corn, cr�e Hypnose, un � slow � avec l'hypnotiseur Dominique Webb, puis un peu plus tard, les titres Cartolina, Helza. Jean-Michel r�alise aussi quelques musiques pour la publicit�.

Mais la reconnaissance vient surtout de son activit� de parolier. La chanson Les Mots Bleus qu'il �crit pour Christophe est un �norme succ�s en 1974. Les ann�es qui suivent sont donc principalement d�di�es � la chanson. Il travaille tour � tour comme parolier, compositeur et producteur pour Fran�oise Hardy, G�rard Lenorman, et surtout Patrick Juvet avec lequel il signera de nombreuses chansons : O� sont les femmes ? conna�tra un succ�s international en 1977.

Mais en 1974, Jean Michel Jarre fait aussi la rencontre de Michel Geiss qui deviendra l'un de ses plus fid�les collaborateurs. C'est � cette �poque que na�t le projet d'un nouvel album de musique �lectronique. Jean-Michel sent qu'il a alors les moyens artistiques, techniques, financiers et relationnels pour le faire aboutir...

En 1976, Francis Dreyfus prend le risque de diriger la diffusion de la nouvelle �uvre de Jean Michel Jarre. Tr�s vite, une bouff�e d'Oxyg�ne envahit les ondes fran�aises puis internationales, occupant les premi�res places des hit-parades les plus prestigieux pendant un bon moment. De nos jours, Oxyg�ne reste le record de la meilleure vente dans l'industrie discographique fran�aise (12 millions d'exemplaires). Jean Michel Jarre, devenu mondialement c�l�bre, fait d�couvrir au public une nouvelle conception musicale : celle de la musique �lectronique et instrumentale dont la profondeur est bas�e sur la recherche sonore, aux multiples amplitudes, � la fois moderne par son innovation et a�rienne par la fluidit� de son harmonie, une v�ritable invitation au r�ve, au voyage, � l'�vasion.


Jean Michel Jarre re�oit le � Grand Prix de la Musique �, de l'Acad�mie Charles Cross. En 1977, le compositeur est d�sign� comme personnalit� de l'ann�e par le magazine am�ricain � People �. En janvier 1978, Jean-Michel commence l'enregistrement d'Equinoxe, qui sera termin� en ao�t. Avec un succ�s �quivalent � Oxyg�ne, cet album s'inscrit dans la lign�e du premier mais accorde plus d'importance aux rythmiques et aux s�quences, sur un th�me plus organique et aquatique. Cette musique marque la premi�re utilisation d'un nouvel instrument cr�� par Michel Geiss : le Matris�quenceur, un s�quenceur aux possibilit�s jusqu'alors inconnues.

Oxyg�ne et Equinoxe serviront de base � la musique du film La Maladie de Hambourg de Peter Fleischman. Le 7 octobre 1978, Jean-Michel se marie avec l'actrice anglaise Charlotte Rampling qu'il a rencontr�e en 1976. Pendant les ann�es qui suivront, elle le soutiendra dans son travail et le suivra dans ses concerts � travers l'�il d'un objectif.

L'ann�e suivante, en 1979, c'est la premi�re exp�rience � live � de Jean Michel Jarre. Le 14 juillet, un million de spectateurs se sont r�unis sur la Place de la Concorde et l'Avenue des Champs Elys�es pour acclamer le nouveau prodige, d'ailleurs tr�s �tonn� et m�me un peu effray� devant cette foule impressionnante pour un concert qui se voulait exp�rimental. Le spectacle, retransmis en direct en Eurovision, cherche � donner une correspondance visuelle au discours musical : jeux de lumi�res, lasers, feux d'artifice, images g�antes et autres effets tr�s sp�ciaux viennent illustrer une musique r�volutionnaire.

Ce concert marque la cons�cration de Jean Michel Jarre. Il a d�sormais sa place dans le Livre des Records et la SACEM lui d�livre une m�daille d'or pour avoir contribu� au rayonnement et � la diffusion de la culture fran�aise � travers le monde. Oxyg�ne est �galement pr�sent� en ballet � l'Op�ra de Paris, et des extraits de ce m�me album sont utilis�s dans le film Gallipoli de Peter Wier avec Mel Gibson.

Il faudra attendre 1981 pour voir arriver Les Chants Magn�tiques, son troisi�me album. On y d�couvre de tr�s nombreux effets �lectroniques et une excellente composition s�quenc�e qui d�gage une atmosph�re �lectrique qui tranche avec Oxyg�ne et Equinoxe. L'artiste utilise aussi pour la premi�re fois le Fairlight, premier �chantillonneur num�rique, v�ritable station de travail musical, la formule 1 des synth�tiseurs
Depuis 1979, Jean-Michel n�gocie un projet de concert en Chine. Il devient membre honoraire du conservatoire de P�kin. Apr�s de longues tractations, Jean-Michel r�ussit � percer les fronti�res chinoises et � recevoir l'autorisation officielle du gouvernement chinois pour une tourn�e. En octobre 1981, une �quipe d'une soixantaine de personnes part vers la Chine, emportant 15 tonnes de mat�riel.

Cinq concerts seront donn�s, � P�kin et � Shanghai : Jean Michel Jarre deviendra ainsi le premier musicien occidental � se produire en Chine communiste. La rencontre entre le peuple chinois, le meilleur de la technologie de l'�poque et la musique exceptionnelle de Jean-Michel sera des plus poignants. En mai 1982, le double album Concerts en Chine est mis en vente. Il immorta
ise l'ambiance de la tourn�e. On y d�couvre une brochette de compositions in�dites et l'alliance des instruments traditionnels chinois avec les synth�tiseurs.

6 Juillet 1983 : l'album Musique pour Supermarch�, press� � un seul exemplaire, est vendu aux ench�res � l'H�tel Drouot pour une valeur de 69 000 francs, somme destin�e � aider de jeunes artistes. Juste apr�s la vente, l'album est diffus� � la radio et Jean Michel Jarre lance un � piratez-moi ! � qui finit d'exasp�rer l'industrie du disque... Il veut mettre l'accent sur la banalisation du disque comme objet de consommation qui s'oppose au caract�re unique de la cr�ation artistique. Un geste provocateur en forme d'avertissement aux circuits commerciaux traditionnels...

En 1984, l'album Zoolook est en vente... dans les supermarch�s ! Cet album, peut-�tre d'un acc�s plus difficile que les pr�c�dents est une sorte d'op�ra �lectronique qui introduit des voix et des paroles de diff�rents dialectes, �chantillonn�es et transform�es gr�ce au Fairlight, utilis�es comme de v�ritables timbres d'instruments. L'enregistrement, r�alis� dans un Studio de New York, a r�uni de nombreux musiciens tels que Laurie Anderson, Marcus Miller, Adrian Belew... D'inspiration ethnique, m�lant les ambiances rock et insolites, cette musique est un chef d'�uvre qui d�montre toutes les possibilit�s de l'�chantillonnage tout en proposant un univers sonore � la fois vieux comme le monde et r�solument novateur.

Jean-Michel re�oit de nombreuses distinctions pour cet album, en particulier les premi�res Victoires de la Musique pour le meilleur album instrumental. Enfin, Jean-Michel repart au Japon pour une autre visite promotionnelle, et s'envole ensuite pour l'Australie o� il est invit� par le chef des Aborig�nes afin de se rendre sur le site d'Ayers Rock.

1986 est pour Jean Michel Jarre une ann�e forte en �motion. A l'affiche : un album et deux concerts au retentissement exceptionnel.
Le 5 avril, toute la ville de Houston se voit illumin�e de mille feux, par le ma�tre de la musique �lectronique, devant un million et demi de Texans. Jean-Michel donne ce concert � l'occasion des 150 ans de la ville et des 25 ans de la NASA. Feux d'artifices surprenants, projections d'images gigantesques, harpe laser font de ce spectacle le plus ambitieux jamais r�alis�. Le public est conquis, comme en t�moigne les embouteillages autour du site !

Les Am�ricains ont pu d�couvrir le nouvel album Rendez-Vous, grandiose et spatial. C'est peut-�tre l'album qui a la plus forte dimension classique, offrant une musique surprenante, profonde et �mouvante, comme une grande symphonie �lectronique. C'est l'astronaute Ron Mc Nair qui aurait d� enregistrer en orbite la partie au saxophone mais la navette Challenger a explos� au d�collage, emp�chant ce premier enregistrement musical de l'espace et transformant le concert de Houston en gigantesque hommage aux astronautes de la conqu�te spatiale.

Le 5 octobre, Jarre donne � Lyon, sa ville natale, un concert au pied de la colline de Fourvi�re en l'honneur de la visite du Pape Jean-Paul II. 800 000 Lyonnais assistent � l'�v�nement. Ce concert aux dimensions gigantesques et � l'ambiance exalt�e ravive la popularit� de Jean-Michel en France et lui donne d�finitivement l'image d'un cr�ateur de � m�ga-concerts �

En 1988, l'aventure continue avec le concert sans doute le plus difficile de la carri�re de l'artiste : Destination Docklands, le concert � Londres. En septembre, l'album R�volutions vient �voquer toutes les r�volutions, des r�volutions politiques aux r�volutions industrielles, sociales et culturelles. Une musique qui m�le les chants africains et les m�lodies arabes au son du cristal, les synth�tiseurs � la guitare Stratocaster ; de superbes enchev�trements de s�quences, de rythmes in�dits et de chorus saisissants.

Le concert dans le quartier des docks de Londres finit par avoir lieu, apr�s des n�gociations interminables et des conditions m�t�orologiques d�sastreuses, en deux parties, les 8 et 9 octobre. Le d�cor et la situation sont apocalyptiques : la barge soutenant la sc�ne bouge sur des vagues de deux m�tres de creux, la pluie et les vents fouettent les visages, les doigts glissent sur les claviers, les synth�s grillent sur sc�ne, les choristes sont v�tus de gilets de sauvetage juste au cas o� et Jean-Michel �chappe de peu � l'�lectrocution sur sc�ne... Malgr� ces difficult�s, le concert remporte un franc succ�s. Les Anglais, enthousiastes jusqu'au bout, ont ador�.

1989 : Jean-Michel n'est pas autoris� � donner un concert le 14 juillet pour le bicentenaire de la r�volution fran�aise ; il se rattrapera l'ann�e suivante... Le 13 mai 89, en tout cas, il joue London Kid au Trocad�ro � l'occasion de la c�l�bration du centenaire de la Tour Eiffel. Il publie ensuite Concert d'Images, un livre qui raconte ses pr�c�dents concerts et qui accompagne une exposition � Paris sur le m�me sujet.

1990 est l'ann�e d'En Attendant Cousteau. Enregistr� en partie dans l'�le de Trinidad, cet album s'articule autour du th�me de l'�cologie. Jean-Michel y alterne des musiques tr�s rythm�es, avec l'utilisation de steel�drums, comme son � calypso � qui prouve que les sons du synth�tiseur s'accommodent tr�s bien des rythmes exotiques, et des morceaux plus lents, plus m�ditatifs. La derni�re partie dure une cinquantaine de minutes, c'est une musique de l'infini, un univers sonore qui �volue au rythme de la nature.

Le 14 juillet, retour � Paris o� cette fois-ci Jean-Michel et son �quipe investissent le site de La D�fense, pour un concert inimaginable qui attire 2 millions et demi de spectateurs, principalement r�partis sur le Pont de Neuilly et l'Avenue de la Grande Arm�e. Les tours servent d'�crans g�ants et les lasers valsent sur une sc�ne pyramidale. Jarre d�ploie une illumination compl�te du site, des embrasements pyrotechniques in�gal�s, une mise en sc�ne des plus soign�es avec l'intervention de nombreux �l�ments comme les marionnettes g�antes de l'�le de Trinidad. Ce concert comptera toujours parmi ses cr�ations les plus grandioses et les plus r�ussies.

1991 sera l'ann�e de la d�ception. Le projet de concert sur le site de Teotihuacan pr�s de Mexico est annul� quelques jours avant la date pr�vue. Le concert devait avoir lieu � l'occasion de l'�clipse du soleil le 11 juillet. Des difficult�s techniques et principalement le naufrage du bateau transportant le mat�riel auront raison de ce projet...

Le 25 septembre 1992, Jarre organise un spectacle assez particulier � Zermatt, dans les Alpes suisses. Il s'agit de l'�v�nement de cl�ture de � Swatch the World � pour c�l�brer la cent millioni�me montre Swatch vendue. Pour la premi�re fois, Jean-Michel abandonne les milieux urbains pour une vall�e o� les montagnes servent d'�crans g�ants. Il ne s'agit pas d'un concert car aucune musique n'est jou�e en direct. Par contre, Jarre en profite pour exp�rimenter de nouvelles techniques visuelles. Puis, les 1, 2 et 3 d�cembre, il propose un spectacle d'ordre similaire en Afrique du Sud, � The Legends of the Lost City �.

En 1993 sort Chronologie, un album en 8 parties sur le th�me du temps. Jean-Michel y r�utilise plus abondamment les synth�tiseurs analogiques des ann�es 70. C'est une �uvre complexe, riche, solide, brillante et inspir�e. Cet album marquera le th�me principal d'un �v�nement dans la carri�re de l'artiste : pour la premi�re fois, Jean-Michel part en tourn�e europ�enne. � Europe en concert �, pouss� par une armada de 200 personnes, sillonne les routes d'Europe, du Mont Saint-Michel � S�ville, en passant par Londres, Bruxelles, Versailles et Saint Jacques de Compostelle. Le cadre de la tourn�e et une ville imaginaire de 150 m�tres de long, compos�e de 12 �crans de 6 � 25 m�tres de haut. Ces concerts, tout en superlatifs sont tr�s bien accueillis par le public et la presse europ�enne. Pour l'anecdote, David Jarre profita du concert � Bruxelles pour souhaiter un Joyeux Anniversaire � son p�re, devant 750 000 personnes.

Cette ann�e-l�, Jean-Michel est nomm� ambassadeur de bonne volont� par l'UNESCO, et devra r�aliser diff�rents concerts en 1995, � l'occasion de l'ann�e de la Tol�rance. En attendant, il cherche � �tendre la tourn�e � Europe en Concert �. Cette id�e n'aboutira qu'� un unique concert, � Hong Kong en mars 1994, en forme de retrouvailles musicales avec les Chinois.

Le 14 juillet 1995 a lieu, au pied de la Tour Eiffel, le Concert pour la Tol�rance. Jean Michel Jarre met tout son art au service de la noble cause. Il en r�sulte un concert riche en symboles, fait de couleurs, d'images, de sons et d'�motions fortes pour les 1 200 000 spectateurs pr�sents sur le Champs de Mars et ses alentours. Une grande r�ussite artistique et humaine qui trouve ensuite son prolongement sur Internet : c'est l'Espace pour la Tol�rance (www.culture.fr/jarre).

Jean-Michel profite ensuite de 1996 pour composer un album de retour aux sources, avec l'attitude qu'il avait eu pour faire Oxyg�ne vingt ans avant. Cet album sort finalement en 1997 sous le titre Oxyg�ne 7-13, comme une suite au premier Oxyg�ne. On y retrouve le son � Jarre � d'origine et l'ambiance si particuli�re des six premi�res parties de l'album. Mais il ne s'agit pas d'une simple reprise de vieux tubes car cet album est un pr�texte � la poursuite de l'exploration que Jean Michel Jarre avait entam�e dans les ann�es 70.

Et alors que les grands concerts dans les stades sont devenus monnaie courante, Jean-Michel d�cide d'investir de petites salles avec ses synth�tiseurs analogiques pour cr�er une relation plus intime avec son public. Ce sera la tourn�e Oxyg�ne Tour qui traversera l'Europe. Mais, il n'en oublie pas pour autant les � m�ga-concerts � et en r�alise un le 6 septembre � Moscou pour les 850 ans de la ville. Ce spectacle, r�alis� en plein milieu de la tourn�e, en reprend les id�es pour les transposer de mani�re �blouissante � l'�chelle de la colossale Universit� de Moscou, devant 3,5 millions de spectateurs en d�lire...

1998 est l'ann�e de la Coupe du Monde de football en France et Jean-Michel s'investit en produisant deux morceaux en collaboration avec le groupe anglais Appolo 440 et le japonais Tetsuya Komuro. De plus, il sort Odyssey through O2, un album de remixes d'Oxyg�ne 7-13 r�alis� par des artistes techno d'horizons diverses. Cet album est accompagn� du logiciel JArKaos qui permet � chacun de r�aliser ses propres clips vid�os en r�agissant de mani�re interactive avec la musique. C'est une premi�re.

Pour c�l�brer la Coupe du Monde, il organise aussi, le 14 juillet sur le Champs de Mars � Paris, la Nuit Electronique, un concert qui fait la part belle aux artistes techno et pendant lequel Jean-Michel utilise JArKaos pour jouer des images en direct. En septembre, il emploiera une nouvelle fois ce proc�d� lors de l'iMac Night � Apple Expo, un concert exp�rimental pour lequel les images projet�es seront visibles en trois dimensions par les quelques milliers de spectateurs �quip�s de lunettes polarisantes.

Jean Michel Jarre profite maintenant de 1999 pour composer son nouvel album. Il a en projet un concert aux Pyramides de Gizeh en Egypte pour c�l�brer le passage � l'an 2000.

2006: sorti de l'album T�o & T�a