BIOGRAPHIE COMPLÈTE

Postée par : mikefranck
Ajout/Modification de la Bio
DISCOGRAPHIE/BIBLIOGRAPHIE

# 1982 - disque Vinyle - "Guitare Instrumentale" - avec tablatures - production à compte d'auteur.
# 1988 - The Guitar Of Merle Travis - recueil de transcriptions avec six cassettes audios - aux Editions Stefan Grossman's Guitar Workshop (USA). Lien vers le site de Grossman : guitarvideos.com
# 1989 - The Guitar Of Chet Atkins - recueil de transcriptions avec six cassettes audios- aux Editions Stefan Grossman's Guitar Workshop (USA).
# 1990 - The Guitar Of Jerry Reed - recueil de transcriptions avec trois cassettes audios- aux Editions Stefan Grossman's Guitar Workshop (USA).
# 1992 - Guitar Rag - recueil de transcriptions avec trois cassettes audios - "The Music Of Merle Travis Vol II " - aux Editions Stefan Grossman's
Guitar Workshop (USA).
# 1996 - Album CD "Noir & Blanc" avec livret de tablatures - Editions Mailody
# 1996 - Vidéo pédagogique avec livret de tablatures - "Plans & Techniques de la Guitare Country" - Editions PDG Guitar Connection -
Paris
# 1998 - Vidéo pédagogique avec livret de tablatures - "Plans & Techniques de la Guitare Celtique" - Editions PDG Guitar Connection -
Paris
# 1999 - Méthode (150 pages recto-verso) avec C.D.(99 morceaux,
exemples et exercices durée 74mn) " Le Blues Acoustique" Editions PDG Guitar Connection - Paris.


# 2001 - Assistant spécialisé auprès de Michael Roach au "BLUES WEEK" (Août 2001), unniversité d'Exeter (Angleterre), en compagnie de John Jackson, Phil Wiggins, Sam Mitchell, Johnny March...


# 2002 - Enseigne au BLUES WEEK 2002 en tant que professeur "titulaire" en compagnie de John Miller, Louisiana Red, Michael Messer, Phil Wiggins, Diz watson, Dana Gillespie.
# 2003 - Michel met en place avec l'association mailody l'exposition "Blues & Co" animée par lui-même par une conférence sur l'histoire des musiques nord-américaines "instruments en mains". Cette exposition est constituée par des portraits caricaturaux ou réalistes des figures du Blues et de la Country réalisés par son frère Jean-Marc auteur de la B.D. "Carmen Cru. Cette exposition fait l'objet depuis de nombreux festivals (voir la page "Blues & Co)
# 2007 - album C.D. "Home Cookin' " - production Mailody-distribution vente en ligne CDmail

"Petite histoire" de la guitare et de Michel...

Né en 1961 à Tours (France), Michel commence sérieusement la pratique de la guitare à l'âge de 13 ans, influencé par ses frères aînés, tous passionnés de musique américaine traditionnelle, et qui collectionnent de ce fait les disques de blues, folk et country, tous engrangés petit à petit au gré du hasard, de la chance, ou de la recherche: trouver un disque de blues ou de folk américain n'est pas chose facile dans la province française du début des années soixante. Un des frères de Michel, de douze ans son aîné, prénommé Jean-Marc est sans doute le plus passionné. Il partage son temps libre ou plus tard ses journées entières entre le dessin où il excelle (il deviendra célèbre dès le début des années 80 grâce a l'héroine de sa B.D. "Carmen Cru" - Editions Fluide Glacial - lien : BD-LE CENTENAIRE) et aussi la guitare blues, sa passion première, qu'il pratique déjà en autodidacte.

Avant l'avénement "du retour" de la tablature en France...

Jean-Marc joue de la guitare blues, "acoustique" comme on le dit aujourd'hui, en écoutant et transcrivant "note pour note" les morceaux de John Jackson, Mississippi John Hurt, Big Bill Broonzy, Gary Davis, Sam Lightnin' Hopkins., pour ne citer que ceux là.

Il étonne déjà son entourage et plus tard aussi certains guitaristes américains rencontrés sur les terrains des festivals folk/blues qui commencent à éclore çà et là en France et en Europe... Malgré la fidélité et la sensibilité de son jeu de guitare, il ne compte pas en faire son métier. Son ambition professionnelle est plutôt dans le dessin, ou plus exactement dans la bande dessinée.

Pendant que Jean-Marc joue ou dessine, Michel, son cadet de 12 ans l'observe et l'écoute avec fascination. Les premiers conseils qu'il reçoit de Jean-Marc, c'est d'apprendre la musique "à la feuille" (à l'oreille), et Michel retiendra aussi ce conseil court et concis : "il vaut mieux jouer ses propres erreurs que celles des autres". Pour Michel, c'est le "déclic", il sent que cette phrase résume à l'évidence l'esprit authentique des musiques populaires, qui on le sait, se perpétuent et évoluent par tradition oral depuis la nuit des temps.

Enfin , dès le début des années soixante-dix, le "grand frère" décide de quitter le foyer familial pour parcourir le monde "sac au dos". Après un arrêt de quelques mois dans le sud de la France, qu'il a rejoint en mobylette (!), Jean-Marc choisie de commencer son périple par l'Afrique (car il y fait chaud en ce début d'hiver). Il restera plusieurs années à parcourir différents pays pour se stabiliser quelques années en Côte D'Ivoire.

Pendant ce temps...

En 1971, une petite pub de bas de page dans "L'Echo des Savanes" (célèbre magazine BD créé et dirigé par Gotlib), attire l'attention de l'autre frangin Yves (troisième ainé de la portée Lelong) : le célèbre "Bitonniot", héros de Mandrika (alors dessinateur du "Concombre Masqué") annonce la sortie d'un album de guitare sympa interprété et composé par un jeune français autoditacte nommé Marcel Dadi. De surcroît, la pochette est aussi sympa que la musique en a l'air: elle est dessinée par ce même Mandrika...

Grâce à cette album, Michel découvre à l'âge de 10 ans et demi un autre jeu de guitare: le "Travis-Style", style de guitare traditionnel du Kentucky issu du Blues et du Jazz et popularisé tout d'abord par des virtuoses comme Merle Travis puis par Chet Atkins... Ce style deviendra l'une des passions de Michel, et sur les conseils de Dadi (à qui il achète son premier jeu de cordes au magasin "Dadi's Music House" à Pigalle), Michel tente de retrouver les enregistrements originaux des principaux maîtres: pas évident à trouver chez n'importe quel disquaire, mais en fouinant bien et souvent et grâce à des rencontres, sa collection s'agrandie.

Sur les traces de Steve Waring et de Roger Mason (deux musiciens américains immigrés en France depuis 68 et auteurs en 69 pour le label Chant du Monde""du fabuleux et premier album "français" de guitare instrumentale intitulé "La Guitare Américaine"), Dadi remet au goût du jour la tablature en France en glissant dans ce premier album un livret de tablatures des morceaux du disque... Initialement employé pour le Luth, le système graphique de notation musicale appelé "tablature" date environ du XVème siècle. Toujours utilisé par les Luthistes en Europe, il est adapté aux Etats-Unis au tout début des années soixante dans une méthode de banjo réalisée par le musicologue/musicien Pete Seeger. Ce système graphique mais "muet" permet d'aborder l'instrument sans connaître le solfège.



A cette époque, Michel connaît déjà le système de la ta
lature, ses frères possédent la fameuse méthode de banjo écrite par Pete Seeger, et joue tout ce qui lui tombe sous la main: guitare, banjo old-time, autoharpe, que ce soit en tablature ou par le "repiquage" à l'oreille (car il n'a pas oublié les vieux conseils du frangin Jean-Marc), mais décide malgré tout de suivre des cours d'harmonie et de solfège afin de "mieux comprendre ce qu'il fait", et surtout pour transmettre aux autres ses "découvertes", car son ambition première est d'enseigner la guitare et de vivre de la musique coûte que coûte...

C'est à 18 ans, âge où l'on a rien à perdre, que Michel se lance enfin à corps perdu dans l'enseignement de la guitare américaine, (malgré une formation en paralléle de photographe (!) au cas où la musique ne nourrirait suffisament pas son homme). Le fait de répondre aux multiples questions et autres nombreux "desideratas" des élèves le pousse naturellement à élargir sa curiosité musicale. Alors Michel ne sort plus de chez de son local, aménagé en "studio" d'enregistrement, salle de cours ou de répétition, et afin de progresser le plus efficacement possible dans différents styles de musique, il transcrit, compose, arrange, et travaille d'arrache pied tout ce qu'on lui demande, et par dessus tout il décortique patiemment et avant tout les styles de guitare qui lui tiennent à coeur.

C'est à vingt-deux ans que Michel décide de concrétiser pour la première fois tout ce travail par le biais de l'enregistrement avec les "moyens du bord". En effet, les premiers magnétophones 4 pistes "home studio" viennent tout juste de faire leur apparition en France. Michel s'improvise alors "ingénieur du son" et enregistre son premier album vinyle: un disque "33 tours" de guitare instrumental constitué uniquement de ses compositions.

C'est à la même période que Michel est sélectionné lors d'un concours de compositeur sur les ondes de France Inter, ce qui l'encourage à continuer dans la voie de la création, mais les affres du "show-business" font plutôt fuir Michel qui préfère de loin comme de près la sincérité authentique de la "vraie" musique, celle jouée par les gens simples "pour le plaisir", celle des passionnés, la vraie musique "Populaire" avec un grand "P".

Peu de temps après Michel est remarqué grâce à une cassette audio envoyée au guitariste/musicologue/éditeur américain Stefan Grossman (pionnier de l'enseignement de la guitare Blues dans le monde). Sur cette cassette audio Michel interprète ses premiers "repiquages" et autres interprétations, toutes issues du fruit de ses recherches personnelles sur le "Travis-Style" (style de guitare traditionnel du Kentucky). Pas satisfait des rares transcriptions dans ce style, Michel s'est efforcé sincèrement de retrouver l'esprit le plus authentique autant dans la couleur du son, les doigtés, le rythme ou l'interprétation, et ceci en passant des heures à écouter et déchiffrer patiemment "notes pour notes"les disques rares, pour ne pas dire introuvables en France, du fameux Merle Travis, maître incontesté du "Kentucky Thumbpicking Style". Mais en paralléle, il décripte aussi par l'écoute et approfondie ses connaissances dans le blues acoustique et le Ragtime, qui restent ses influences principales : de Scott Joplin à John Jackson, Blind Blake, Gary Davis, Mississippi John Hurt jusqu'à Big Bill Broonzy en passant par Lightnin' Hopkins. Tandis que les autres styles traditionnels Nords-américains comme le Folk, le Bluegrass et L'Old-Time (Doc Watson, The New Lost City Ramblers...), sont également passés en revue, tout comme le Rockabilly, le Boogie, le Jazz Swing (Eddie Lang, Lonnie Johnson, Django Reinhardt, Les Paul..), la Bossa (Baden Powell...) et même le classique...

Michel remplit ainsi des cahiers entiers de transcriptions et fait confiance au "temps qui passe", permettant à toute bonne graine de germer au bon moment...

Enfin, cette décision s'avère fructifiante car enfin Michel publie quelques années après, sur la demande de Stefan Grossman, deux recueils pédagogiques sur le style de Merle Travis agrémentés en tout de neuf heures d'enregistrement de cassettes audios, où chaque morceau est expliqué dans le moindre détail... Suivront ensuite des recueils de transcriptions sur les autres grands "pontes" de la guitare Country, eux-mêmes émules de Merle Travis : Jerry Reed et Chet Atkins... Ces méthodes sont toujours diffusées aujourd'hui par le biais de la maison d'édition américaine "Stefan Grossman's Guitar Workshop" (lien : The Guitar of . . . Guitar Lessons on Audio Tape) basée près de New-York.

Bref, Michel s'intéresse "aux musiques" et les aime parfois même au point d'y perdre son latin. Il refuse alors qu'on lui colle une étiquette trop restrictive de "pickers à la Travis", et décide d'abandonner (provisoirement) ce style pour se consacrer à d'autres musiques...

Parallèlement, Michel Lelong décide enfin d'explorer enfin les Etats-Unis ceci pour tenter de parfaire entre autres ses connaissances sur les diverses musiques traditionnelles d'Amérique du Nord (le Blues et le Folk) en observant de près les musiciens vraiment "authentiques", ceux de la "Vieille Génération", tous issus d'une époque où chacun jouait d'un instrument avec sa propre "griffe" musicale, sans arrière pensée, d'une manière naturelle, et sans "prise de tête". Une originalité rare de nos jours aux yeux de Michel Lelong qui respire alors un grand bol "d'airs": il ira seul pendant plusieurs semaines dans les fins fonds des campagnes ou des villes américaines pour jouer, vivre, discuter, ou partager des émotions inoubliables avec ces musiciens, tous garants d'une musique authentique. Il concrétise et confirme enfin ce qu'il écoute dans les disques depuis son enfance, et cette expérience achève de le convaincre qu'il faut surtout rester soit même, et que copier "note pour note" un musicien, si génial soit-il, n'amène surtout pas à s'assumer musicalement, si ce n'est que dans un but de recherches socio-musicologiques pouvant servir la pédagogie entre autres.

De retour en France, cette expérience sur le terrain américain donne à Michel l'énergie necessaire pour continuer ses recherches sur les techniques "guitaristiques" ancestrales, et surtout le convainct également que la "création", espace de liberté insdispensable à tout artiste, est aussi le principal "moteur" de sa motivation.

Aujourd'hui, car la pédagogie le passionne aussi, Michel continue d'enseigner la guitare et l'harmonie, anime des stages, et publie des méthodes. Il se produit en concert solo ou autres en France comme à l'étranger, et surtout enregistre en Avril/Juillet 96 son premier C.D. en compagnie des meilleurs musiciens et amis français de Country/Bluegrass/Blues.

Avec encore plein de projets dans ses cartons, Michel Lelong poursuit sa route de passionné de musique pour laquelle la guitare n'est qu'un des multiples serviteurs.

Association Mailody